HPC – Métronidazole et autres nitro-imidazoles

Contre-indication chez les patients atteints du syndrome de Cockayne en raison d’une grave hépatotoxicité

23.12.2024

Swissmedic informe d’une nouvelle contre-indication pour tous les médicaments qui contiennent du métronidazole ou un autre nitro-imidazole.

Résumé

  • Jusqu’ici, l’information suisse sur le médicament concernant les médicaments à base de métronidazole destinés à une utilisation systémique contenait une mise en garde selon laquelle le métronidazole ne devait être utilisé qu’après une analyse soigneuse du rapport bénéfice/risque en raison de cas d’hépatotoxicité grave et d’insuffisance hépatique aiguë enregistrés chez des patients atteints du syndrome de Cockayne [maladie autosomique récessive très rare].
  • Swissmedic a réalisé une nouvelle évaluation des risques. Il a alors été constaté que selon les rapports de cas publiés et d’autres publications, on peut partir du principe que le traitement des patients atteints du syndrome de Cockayne par le métronidazole entraîne une insuffisance hépatique aiguë dans la plupart des cas, voire systématiquement. Le mécanisme pathologique n’est pas connu.
  • Les cas décrits sont survenus après une utilisation systémique du métronidazole. Il existe dans la littérature un consensus selon lequel les patients atteints du syndrome de Cockayne ne doivent pas être traités par le métronidazole et d’autres nitro-imidazoles ne devraient pas non plus être administrés en raison de leur similarité structurelle.
  • Swissmedic arrive aussi à la conclusion que d’une manière générale, il ne faut pas utiliser de nitro-imidazoles chez des patients atteints du syndrome de Cockayne. Cette nouvelle contre-indication concerne toutes les formes d’utilisation, c’est-à-dire aussi les nitro-imidazoles destinés à une administration par voie vaginale ou à un emploi topique.

Vous trouverez de plus amples informations dans le courrier d'information.